Rolle - St Julien en Genevois 59kms
Gletsch - St Julien en Genevois 369kms

A l'heure pour le jet d'eau !
Un gros orage dans la nuit a frappé pendant plusieurs heures, mais ce matin tout est presque sec. Départ à 9h après un bon petit déjeuner. Direction Nyon, le vent est faible mais favorable. La ville fut fondée par les romains avant le début de notre ère.

Le Symbole de Genève...

Elle fut l'une des principale colonie romaine. Plusieurs vestiges en attestent la présence. Il y a notamment un forum et un amphithéâtre. Ce dernier fut  découvert il y a quelques années. Un château à 5 tours domine la ville et offre un beau point de vue sur la partie sud du lac. Au loin le jet d'eau de Genève est déjà visible. En face, c'est la France et Yvoire. Non-loin de là c'est la baie de Coudrée où officie le dernier batteur d'or de France.

Nyon et son château vue du lac...

Il y a aussi Thonon-les bains, ville thermale, tout comme Evian, un peu plus loin vers le Valais. A la sortie de la ville en direction de Genève se trouve le siège de l'UEFA (association européenne de football). Les pistes cyclables sont toujours bien indiquées. Les vignes réapparaissent, le Jura tout proche offre ses premiers contreforts. Au dessus de la tête les avions pour Genève ont sorti leurs trains d'atterrissage.

Le Château de Nyon...

J'arrive dans les premiers faubourg de Genève. La circulation s'intensifie très nettement à l'entrée de la ville. Non-loin du lac c'est un jardin botanique avec plus de 16000 espèces présentes, dont l'origine remonte au début 19ème siècle. Juste à côté de ce jardin c'est le palais des Nations Unies qui trône au milieu d'un parc immense. Retour sur les rives du lac, les belles promenades sont longées de palaces faisant face au jet d'eau.

Le pont du Mont-Blanc, au bout du lac... La voie la plus empruntée de Suisse!

L'histoire de ce jet remonte au début de l'industrialisation. Les usines, ayant besoin d'une grande quantité d'électricité, ont utilisé la force motrice du fleuve. Mais le soir avec l'arrêt des usines, la pression augmentait de façon très importante dans les conduites. Il fut donc décidé de mettre un place le principe d'une soupape de décompression et donc d'un jet d'eau en l'air. Conscient que l'originalité du jet qui attirait de plus en plus de touristes, il fut déplacé dans le lac. Maintenant ce sont 2 moteurs qui  propulsent à 140 mètres de haut 500 litres par secondes. Il y a en permanence 7 tonnes d'eau en l'air! C'est l'emblème de la ville.

Un palace de la rive droite à Genève...

Juste à côté du jet, c'est une pierre, la pierre de Niton dépassant à peine de la surface du lac sert de base de calcul d'altitude pour toute la Suisse. Genève c'est aussi l'horlogerie. Au 16ème siècle Les orfèvres et joailliers en place sur Genève furent obligés de se tourner vers l'horlogerie. A la fin du siècle, Genève avait déjà acquis une réputation d'excellence. Le temps a même une cité, au débouché du Léman en pleine ville, juste devant un îlot sur lequel se trouve une Statue de Jean-Jacques Rousseau, originaire de la ville. Le centre ville est très agréable à visiter. Pour passer d'une rive du lac à l'autre au plus court, le pont du Mont-Blanc est tout indiqué et tout le monde le sait! résultat c'est la voie de communication la plus empruntée de toute la Suisse!

La rive gauche du lac...

Un passant me signale qu'il n'est pas rare de passer 2 heures pour franchir ce pont de 100 mètres! Le Rhône quitte le Léman avec une eau beaucoup plus limpide qu'à son entrée dans le lac. Le Léman a récupéré tous les limons apportés par le fleuve. L'eau est maintenant quasi transparente, mais ça ne va pas durer longtemps. A la sortie de la ville la rivière Arve, tout droit venue des glaciers du Mont-blanc vient troubler cette eau. L'eau de l'Arve a la même couleur que l'eau du Rhône avant le lac.

Mélange entre les eaux limpides du Rhône et celles chargées en limons de l'Arve...

Très intéressant à voir le mélange de ses deux couleurs. Les courants formants certaines figures que les touristes viennent voir du haut du pont qui surplombe le confluent. Juste avant ce confluent, des accès à la baignade ont  été aménagés. Elle ne doit pas être très chaude cette eau! Je quitte Genève et la Suisse pour atteindre la France à Saint-Julien en Genevois sans voir de douaniers à la frontière.

Un pied dans chaque pays !

De toute façon je n'ai rien à déclarer! Direction le camping avec la chaleur étouffante de l'après-midi. 59 kilomètres au compteur. Ce soir camping à Presilly au sud de Saint-Julien. 4 fois moins cher que celui d'hier et en plus j'ai droit au chalet. Le patron le réserve pour les pèlerins. Le tout pour 7 euros! avec une très belle vue sur tout Genève et le bassin du Lémanen prime. Demain j'aurai un barrage sur la route, celui de Genissiat...

St Julien en Genevois - Izieu 122kms
Gletsch - Izieu 491kms
Un Barrage sur ma route!
Après une super nuit dans un bon lit (ça fait drôle!) je pars vers le sud. La première particularité du jour est le défilé de l'Ecluse. Rien à voir ici avec un canal quelconque. Il s'agit en fait de la Limite entre le massif du Jura au nord et celui des Alpes au sud. Le passage que le fleuve a creusé ne fait que quelques centaines de mètres. A cet endroit stratégique Jules césar y combattait les helvètes.

Le fort Vauban au défilé de l'Ecluse...

Plus tard c'est un fort de type Vauban qui fut construit pour surveiller le passage vers la suisse. Le fleuve fait une boucle vers Bellegarde-sur-Valserine. En aval de la ville, le fleuve se passait dans les Pertes. L'eau s'enfouissait entre les gros rochers, devenant quasiment un fleuve souterrain. Mais ce n'est plus le cas car la construction du barrage de Genissiat a noyé ses pertes.

Le Barrage de Genissiat...

Voilà le barrage, au fond d'une vallée encaissée. L'endroit est judicieusement choisi. La retenue d'eau est longue de plus de 25 kilomètres. La chute d'eau de 60 mètres permet une production électrique équivalente à la consommation d'une ville comme Marseille! Les travaux du premier grand barrage sur le fleuve furent commencés 6 ans avant la 2ème guerre mondiale.

Le fleuve à la sortie du barrage...

Mais en raison du conflit, la mise en service de ce monstre date de 1947. Ses entretiens sont réguliers à cause des sédiments apportés par l'Arve. Je continue en direction de Seyssel. La route offre un beau point de vue vers la vallée en aval, en direction de Culoz. Je retrouve à Seyssel les bords du fleuve ainsi que la véloroute. La ville est coupé en deux, à cheval sur le fleuve.

Le village de Seyssel et son pont suspendu...

Un pont suspendu datant de 1838 relie les deux parties de la ville, chacune dans un département différent (Ain et Haute-Savoie). J'entre dans la région du Bugey. La piste cyclable n'est pas complètement finie, il faut par endroits reprendre la route. Les premières vignes de la Savoie apparaissent sur les coteaux. A ma droite c'est le Grand Colombier. Pas pour moi aujourd'hui ses pentes à plus de 20% sont trop dures avec la remorque. Direction Belley après avoir contourné Culoz par la forêt de Chautagne. Elle se trouve dans une zone marécageuse où jadis le Rhône passait.

Le vignoble savoyard vers Ruffieux...

Après Belley, la patrie de Brillat Savarin, je croise des cyclistes de tous ages, sur les bords du fleuve, du cyclo sportif à la famille avec les enfants sur de petits vélos. Des bassins sont aménagés pour la baignade. Je retrouve le fleuve dans un passage étroit, celui du défilé de Chatel. De là le Rhône est canalisé jusque Bregnier Cordon. La piste cyclable rebaptisée Via Rhôna se tortille dans les champs avant de retrouver la digue de la rive gauche. De ce côté, les falaises sont encore abruptes mais moins hautes.

La maison des enfants déportés, transformée en musée à Izieu...

Le vent souffle de face, il continue de remonter le Rhône. Le cours du fleuve oblique vers le nord-ouest maintenant. Me voilà arrivé au pied du village d'Izieu. Tristement célèbre pour la rafle que les nazis ont effectué dans un centre de vacances en arrêtant puis déportant 44 enfants juifs dont le plus jeune avait 4 ans. La maison est transformée en musée. Voilà la fin du parcours après 122 kilomètres toujours sous une grosse chaleur. Demain C'est Lyon puis journée repos.

Izieu - Lyon 115kms
Gletsch - Lyon 606kms

Oh Rage, Orage !

Dimanche 10 juillet, le ciel est couvert ce matin. Le responsable d'un magasin où je me suis ravitaillé hier soir m'a signalé les cascades de Glandieu. C'est à quelques kilomètres, et tout proche de la Via Rhona. Un détour obligatoire pour ces cascades de 60 mètres de haut. Ça vaut le coup d’œil! Le Rhône longe ici les contreforts du Bugey, De l'autre côté c'est un relief bien plus adouci.

La cascade de Glandieu...

Le tonnerre gronde. La pluie, grosse pluie d'orage m'oblige à l'abri plusieurs fois et pour le très longues minutes. Le paysage est complètement bouché. Je vois quand même sur la rive gauche la Centrale de Creyx-Malville. Aujourd'hui arrêté, elle devait être le fleuron du nucléaire français au début des années 80. Son histoire remonte en 1973 avec la crise pétrolière. La France décide de ce doter du nucléaire et notamment d'un générateur de nouvelle génération. Il produit plus de plutonium qu'il n'en consomme. Mais avec les multiples arrêts de ce prototypes, les difficultés techniques auront raison de lui et son arrêt définitif sera prononcé en 1997. Sa construction engendra beaucoup de manifestations. Il y aura un mort.

Le réacteur SuperPhoenix à Creys-Malville...

Je continue la route, malgré la fore pluie. Les photos sont impossibles. Le fleuve change encore de direction à Lagnieu, après le nord, il pars vers le sud-ouest. Il longe les grottes de La Balme. Elles furent occupées par l'homme de Néandertal et de Cro-Magnon. Au loin encore une centrale nucléaire! Le relief s'aplanit rapidement, fini les Alpes. A Anthon l'Ain vient se jeter dans le Rhône au milieu d'une réserve où on peut trouver des loutres et des castors. A cet endroit le fleuve est sauvage, pas encore aménagé par l'homme, mais plus en aval, vers Jons et Jonage, il est canalisé, et divisé en deux bras.

Les derniers contreforts à l'ouest du Bugey, vers La Balme...

L'un des deux reprend le tracé original, le canal de Miribel, et l'autre, celui de Jonage permet la création d'une zone humide, marécageuse à l'est de Lyon. On appelle cette zone la petite Camargue, tant l'humidité et la biodiversité est importante. Tandis que le ciel m'envoie un balai incessant d'avions à destination de Saint-Exupéry au dessus des oreilles, je file vers les pistes cyclables. Mais elles ne sont pas toutes finies et avec mon vélo je suis contraint par endroit de reprendre la route.

Confluent Ain-Rhône, une zone préservée...

Un peu perdu dans les faubourgs de Villeurbanne, je me retrouve sur une voie verte qui longe une ligne de Tramway. Elle va juste la gare de Pardieu en plein centre de la Capitale des Gaules. Il faut ensuite retrouver le Rhône. Mais après plusieurs kilomètres d'un dédale en centre-ville, les berges sont enfin face à moi.

Un parc aménagé à l'est de Lyon...

Aménagées depuis quelques années, elles sont le lieu idéal de promenade au cœur de la ville tout en ayant le charme de la quiétude du cours d'eau. Au niveau du Pont de l'Université, la distance jusqu'à la source et jusqu'à la mer y est noté dans le sol. Photo obligatoire.

Je pose avec les distances de la source et de la mer sur les quais à Lyon...

Direction le confluent avec la Saône, mais pas accessible à vélo, ça sera pour demain. La circulation est dense dans la métropole, j'arrive quand même au camping avec 115 kilomètres dans les jambes. Demain balade dans la capitale des Gaules et surtout son cœur historique...

Lundi 11 Juillet, aujourd'hui, ça fait une semaine que je suis parti du glacier et me voilà déjà dans la capitale des Gaules. Journée repos pour visiter le centre historique, entièrement classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Guignol, véritable emblème de la ville...

La ville fut fondée en 43 avant le début de notre ère, les vestiges de l'époque romaine se trouve sur la colline de Fourvière. C'est un grand parc archéologique qui se trouve à côté de la Basilique de Fourvière, avec un grand théâtre et un odéon tourné vers le confluent Rhône-Saône et les Alpes.

Le théâtre sur la colline de Fourvière...

Tous les étés, le festival des Nuits de Fourvière investi les lieux pour offrir une programmation très éclectique. Le parvis de la Basilique offre une vue imprenable sur la ville. Descente en quelques secondes grâce au funiculaire et je me retrouve dans le vieux Lyon, celui du quartier Saint-Jean entre Saône et Fourvière.

Vue sur la ville depuis Fourvière...

Les bouchons, les célèbres brasseries typiques de Lyon ont installé leurs tables à l'extérieur dans la rue Saint-Jean. Entre deux bouchons, derrière certaines portes cachent des joyaux. Il s'agit des traboules.

La colline de Fourvière avec le palais de justice sur les quais de Saône...

Ce sont des passages créés au rez-de-chaussée des maisons. Ils permettait de passer d'une rue à l'autre à l'abri. Au centre de certaines traboules c'est une architecture en arcade offrant de belles arrières cours à l'architecture magnifique, datant de plusieurs siècles...

Ces traboules étaient notamment utilisées pour transférer les tissus à l'abri de la pluie au moyen-age. Depuis c'est pendant la seconde guerre mondiale que ces traboules furent utilisés par la résistance. D'ailleurs c'est non-loin d'ici que Jean Moulin, préfet de la Loire et figure de la résistance fut arrêté à Caluire-et-Cuire dans les faubourgs nords de Lyon.

Qu'il est agréable de flâner dans ces rues anciennes, à quelques pas de la Saône et de la cathédrale St-Jean, au pied de Fourvière. Toujours dans le quartier je vois sur une enseigne à la façade d'un immeuble un personnage bien connu. C'est Guignol, la mine d'un jeune, il a tout de même plus de 200 ans. C'est en 1808 qu'un certain Laurent Mourguet inventa ce personnage, formant un trio avec des deux acolytes Gnafron et Madelon.

Franchissons maintenant la Saône. Elle a bien grandi cette rivière depuis sa source où je suis passé il y a quelques semaines! Une centaine de mètres à parcourir pour rejoindre la presqu'ile de Perrache. C'est ici au pied de la colline de Croix-Rousse, l'autre colline lyonnaise que l'on trouve la Place des Terreaux.

 La Place des Terreaux avec l'Hôtel de Ville...

Sur cette place trône l'hotel de ville. Mais il y a aussi la Fontaine de Bartholdi et le musée des beaux arts. Il renferme l'une des plus belles collections d’œuvre d'arts couvrant de l’Égypte antique à l'art moderne. Au dos de l'hôtel de ville se trouve l'Opéra rénové par Jean Nouvel.

 L'opéra rénové par Jean Nouvel...

La rue Édouard Hérriot, un politique originaire de la ville, relie la place des Terreaux à la place Bellecour, l'autre grande place lyonnaise. Cette rue est l'une des principales artères commerçantes de la ville. Au milieu de la plus grande place de la ville trône une statue équestre de Louis XIV, regardant la colline de Fourvière...

A quelques pas, les quais du Rhône ont été aménagés depuis quelques années. La ville ne tourne plus le dos au fleuve, les promenades attirent beaucoup de monde en quête de calme, en plein centre. lus à l'est, un musée est consacré à l’œuvre des Frères Lumières, inhumés dans la ville.

D'autres grands noms sont nés ou vécurent dans la Ville, tel qu'André-Marie Ampère, mathématicien et physicien qui laissera son nom à la mesure du courant électrique. Il y a aussi le botaniste Jussieu, natif de la ville. Bichat y fit ses études de physiologie.

Les spécialités locales...

Lyon c'est aussi les canuts. Ces tisserands était l'une des industries les plus importantes au XVIIIème siècle. Ils se sont installés sur la colline de Croix-Rousse, car hors de la zone de l'Octroi et non inondable. Mais l'arrivée des métiers à tisser et les conditions de travail très difficiles à amener les révoltes des canuts. Ces révoltes inspireront notamment Karl Marx.

La presqu'ile, l'homme en a façonné la forme. si le Rhône n'a pas changé de trajectoire, l'homme a modifié le lit de la Saône. A l'origine la rivière rejoignait le Rhône au niveau de la place Bellecour. Maintenant la Saône longe la colline de Fourvière pour rejoindre le fleuve à la Mulatière, à la sortie sud de Lyon. Fin de la balade dans le Vieux Lyon. Demain je reprend le cours du fleuve direction plein sud....

Lyon Valence 143 kms
Gletsch Valence 749 kms

Quel vent ! 

Aujourd'hui Mardi 12 juillet, après la journée découverte de Lyon hier, je mets le cap plein sud. La plus longue étape du périple me mènera au sud de Valence, préfecture de la Drôme. Je quitte les faubourgs sud de Lyon en longeant le complexe pétrolier de Feyzin. Elle fut construite en 1964 et fût le théâtre d'un grand accident deux ans plus tard. C'est un site sensible classé Sevezo 2 à quelques kilomètres de la troisième ville de France. Mais la présence à cet endroit est lié au passage d'un pipeline qui relie Marseille à Strasbourg. Je continue ma route quand des problèmes de pédalier m'obligent des arrêts réguliers pour resserrer la mécanique, arrrhhh!!!

La Pyramide de Vienne...

Un peu plus loin c'est Givors que je traverse, des bouchons importants ce matin autour du centre-ville. Il faut dire que pour passer sur l'autre rive du fleuve, il n'y a qu'un pont en plus de l'autoroute. La piste cyclable n'est pas encore bien visible ici. Peu après c'est toujours le long du Rhône que j'arrive à Loire..... sur Rhône ! Mais il n'existe pas de village qui s'appelle Rhône sur Loire! Sur la rive gauche c'est Vienne que j’atteins. Une ville d'origine romaine où l'on peut voir plusieurs monuments d'époque.

Et le restaurant de Fernand Point...

Le théâtre antique, où se déroule en ce moment un festival de musique Jazz. Construit au 1er siècle, il pouvait accueillir jusqu'à 13000 personnes. L'autre monument encore visible est la Pyramide. Elle était située à l'origine au centre d'un cirque de 460 mètres de long. Conservée in-situ, elle est voisine d'une des plus grandes tables de France: la Pyramide, un restaurant dont le chef Fernand Point à sa place, celle où se trouve la Pyramide! Je repars sur la rive droite. Voilà Condrieu, indissociable de son vignoble.

La Tour de St Romain en Gal en face de Vienne...

Les vignes sont en terrasse caillouteuse appelées Chayets, sur le flanc de la montagne. Les viticulteurs marquent leur noms en gros caractères, visibles de l'autre rive. Condrieu, Côtes Brunies, Côtes Roties, Ampuis, des noms qui résonnent à l'oreille des connaisseurs! Déclarée zone AOC depuis 1936, il s'agit essentiellement du cépage Syrah sur une surface de 230 hectares. Plus loin sur la droite, c'est le mont Pilat qui domine toute la vallée, à plus de 1500 mètres d'altitude.

Le Vignoble des Côtes Roties vers Condrieu...

Le vent souffle fort dans la vallée, et pas de chance pour moi, toujours de face. La piste cyclable suit maintenant le fleuve au plus près. D'un excellent revêtement, elle permet de se nourrir du paysage sans le tumulte de la circulation automobile. Le couloir rhônadien est le passage le plus employé de toute l'Europe. Avec 3 lignes de chemin de Fer, une autoroute à saturation et deux nationales, les flux sont importants.

Ils sont bons mes abricots, achetez-en !

Il est bientôt midi lorsque j'arrive à St Rambert d'Albon.Un bon sandwich et je repars sous un soleil de plomb en direction de Saint-Vallier. Voilà le département de la Drôme. le sud s'approche. Ça et là des ruines d'ancien chateaux dominant la vallée sont visibles. Un peu plus loin c'est un autre grand nom du vin que je vais rencontrer. Il s'agit du vignoble de Crozes Hermitage. Profitant d'une exposition idéale, les cépages Syrah, Marsanne et Roussette s'en donnent à cœur joie pour nous livrer un excellent cru.

La Véloroute très calme ce matin...

Un vieux pont suspendu est restauré avec un tablier en bois, comme à l'origine. Il relie Tain à Tournon, sur l'autre rive, et est accessible uniquement à pied ou à vélo. La vallée du Rhône c'est aussi la RN7. Avec son flot de vacanciers et de routiers les restaurants, stations services et garages étaient nombreux le long de cet axe mythique. Pour attirer le chaland, les garagistes rivalisaient d'originalité dans l'architecture de leur établissement.

Le vignoble vers Crozes-Hermitage...

Des publicités étaient visibles de loin dans la commune où ils se situaient. Maintenant j'arrive à Pont de l'Isère, petite bourgade au nord de Valence. Il y a une particularité géographique de taille dans cette commune. C'est ici que passe le 45° parallèle.

 Le monument érigé sur le 45° parallèle, à mi-chemin entre Pôle Nord et Équateur...

A cet endroit, nous sommes exactement à mi-distance entre Pôle Nord et Équateur. "Ici commence le Midi" est inscrit sur un monument. Juste à la sortie de la commune, c'est l'Isère, un des principaux affluent de Rhône qui se jette dans le fleuve à quelques kilomètres. La rivière prend naissance dans les alpes, tout proche de la frontière italienne vers Val d'Isère.

Une fontaine sur la Place de la République, au centre de Valence...

En face, c'est le Pic de St-romain de Lerps qui offre un point de vue sur les 13 départements aux alentours. Valence, c'est aussi la gastronomie, avec le restaurant Pic, de la haute couture en cuisine depuis des générations. Me voilà arrivé au terme de cette étape marathon de 145 kilomètres... Ko avec ce vent de face. Une bonne nuit et il n'y paraitra plus rien, enfin j'espère. Demain direction Montélimar et ses nougats et les prémices des gorges d'Ardèche...

Carte de l'étape :

Profil de l'étape :