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Par xavier schmitt le 16 Avril 2010 à 20:00Cet itinéraire relie la capitale à Irun, en passant par la Beauce, le Perche, le Val de Loire, le Marais Poitevin, l'estuaire de la Gironde (coucou Vanessa), le vignoble du Médoc et la Côte Atlantique jusqu'au Pays Basque. Un Périple de presque 1200 kilomètres.
Ci dessous, le tracé du parcours:
Liste des départements traversés :
Paris, Hauts de Seine, Yvelines Eure et Loir, Sarthe, Loir et Cher, Indre et Loire, Vienne, Deux Sèvres, Vendée, Charente Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées Atlantiques.
Quelques données :
1186 kilomètres, 50 heures, 21.7km/h
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Par xavier schmitt le 25 Avril 2010 à 20:00
Paris-Chartres 104 kms
Que de châteaux !
Dimanche 23 Avril 2010, première étape d'un nouveau périple en direction du Pays Basque. Je fixe le départ au pied de la Tour Eiffel. Le ciel est entièrement bleu, pas un nuage à l'horizon. Un vent du sud-ouest souffle en saccade. La température est très agréable. Les touristes font déjà la queue pour monter dans le monument le plus visité de France. Construite à l'origine pour l'exposition universelle de 1889, elle est le symbole de Paris à travers le monde.
Inutile de la présenter...
Les vendeurs à la sauvette sont déjà en place et les glaciers ouvrent leur boutique. Une ambiance estivale règne ce matin. Aux pieds de la dame de fer se trouve la Seine avec ses "bateaux-mouches". C'est Louis XIV au 17e siècle, sur les conseils de Colbert qui développe la batellerie.
Le Trocadéro, faisant face à la Tour Eiffel...
En 1865 ce service devient sous la gouverne de l'Etat. C'est la Compagnie des Bateaux de Lyon qui est la première concessionnaire. Le nom "Mouche" vient du nom du quartier de Lyon où sont construits ces bateaux. En face de la Tour Eiffel se trouve le Palais de Chaillot. Construit en 1937 pour l'exposition universelle, il accueille le Musée de l'Homme, de la Marine, et le Théâtre National de Chaillot.
La Seine avec le Pont de Bir-Hakeim au premier plan...
Les jets d'eau au pied du palais crachent de l'eau dans laquelle on tremperait bien les pieds. Mais il est temps pour moi de me diriger vers la Porte De Saint-Cloud, en longeant la Seine. Après quelques centaines de mètres, je passe au niveau du pont de Bir-Hakeim.
La Maison de Radio-France...
Une rame de métro semble survoler Paris, en offrant un beau point de vue sur l'ouest parisien à tous ses passagers. A coté de là se trouve la Maison de la Radio. D'une circonférence de 500 mètres, elle fut inaugurée en 1963. Un grand nombre d'émissions de télévision y furent tournées avant de devenir le siège de Radio France. La Porte de Saint-Cloud n'est plus très loin.
Le Parc des Princes au dessus du "Périph"...
Là, se trouve le Parc des Princes. Cet ancien vélodrome reconstruit en 1972 semble comme posé sur le Boulevard Périphérique Parisien. Son nom vient du lieu sur lequel il est construit. Au XVIII siècle, cet espace boisé était un lieu de chasse prisé par les rois et les princes.
Bye-Bye Paris !
Boulogne-Billancourt est devant moi. Je quitte la capitale et déjà des destinations lointaines sont mentionnées...Nantes, Bordeaux.... Alors, en route ! Je retrouve la Seine au pont de Sèvres. Elle marque un virage prononcé vers le Nord en longeant le parc de Saint Cloud. Il est considéré comme l'un des plus beaux jardins d'Europe, dessiné par Le Nôtre. De l'autre côté du fleuve se trouve Sèvres. La ville est connue pour sa Manufacture de Porcelaine. Au bord de Seine se trouve le musée de la Céramique..
Le Musée de la Céramique, au bord de Seine...
Il abrite l'une des plus grande collection de céramique au monde. La route pénètre peu à peu dans un vallon que je vais remonter jusqu'à Versailles. Les marchés sont déjà bien fréquentés ce matin. Les cyclistes profitent du beau temps, j'en croiserai un grand nombre sur tout le tracé. Le long faux plat est plus accentué par endroits. A la sortie de Viroflay, la route s'élargie grandement. Me Voilà à l'entrée de Versailles.
La Butte de Saint-Cloud...
L'ambiance change radicalement. La ville royale, de part son architecture et la largeur de ces voies impose un sentiment de puissance, celle de Louis XIV. La très large Avenue de Paris laisse peu à peu découvrir le château mondialement connu. Il semble comme sortir de terre. Les nombreux cars déjà présents viennent déverser leur flot de touristes venus du monde entier voir le château et les jardins attenant sous ce beau ciel bleu.
La très large Avenue de Paris, menant au Château...
Ces touristes semblent comme attirés par l'un des symboles de la royauté à son apogée. Cette ville, crée par la volonté de Louis XIV a été le siège de la royauté pendant un siècle puis un des symboles de la révolution française. Avec la Galerie des Glaces et ses jardins crées par Le Nôtre, ce site inscrit au patrimoine Mondial de l'Unesco attire plus de 6 millions de visiteurs. Après quelques photos, je pars en direction de Buc.
L'esplanade du Château avec la statue de Louis XIV au premier plan...
Le relief s'élève encore un peu pour passer dans la vallée de la Bièvre. Cette rivière se jetait jadis dans la Seine à Paris, au niveau de la Gare d'Austerlitz. Mais son parcours parisien fut modifié. Elle fini désormais dans les égouts parisiens. Le plateau de Saclay est enfin atteint. Enfin de la verdure ! Le vent porte les odeurs d'un colza en fleurs jusqu'à mes narines...pas très agréable! L'aérodrome de Toussus-le-noble que je longe est actif ce matin. Dédié surtout aux voyages d'affaires la semaine, il est aussi utilisé le week-end pour des baptêmes de l'air ou des cours de pilotages, avec les va-et-viens ininterrompus des Cessnas.
Le Plateau De Saclay, avec le C.E.A. au fond...
Sur ma gauche, à quelques kilomètres se trouve Saclay et le Commissariat à l'Energie Atomique créé par Charles De Gaulle. Dédié à la recherche nucléaire et toutes ses applications, il emploie directement et indirectement plus de 10000 personnes. Me voilà à Châteaufort. Encore quelques kilomètres et je plonge dans la vallée de la Chevreuse.
La route se fraye un chemin entre champs et pépinières...
Le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse est très agréable ce dimanche matin à parcourir à vélo. Je quitte enfin une enfilade de maisons pour les bois de cette vallée. La route monte progressivement vers la forêt de Rambouillet, un des poumons verts de la région. Les oiseaux m'accompagnent enfin en ce milieu de matinée. La circulation est encore importante, mais elle se calme peu à peu.
Champs et forêts, autour de Rambouillet...
Me voilà sur le plateau de la forêt de Rambouillet. Les champs de colza sont bien jaune, comme ce tapis de pissenlits qui jonchent les accotements. Les branches des platanes commencent à peine à verdir. La route semble protégée, avec les platanes qui l'entourent. Elle se faufile entre un haras à droite et une pépinière sur la gauche. Après Cernay-la-Ville, me voilà dans la forêt de Rambouillet. Par moment quelques avions viennent troubler le calme dans cette forêt. Rambouillet et son château s'approchent à grands pas. La circulation s'intensifie.
Le Château de Rambouillet et son domaine...
Cette ville du sud-ouest parisien a des airs de bourgade de province. Le château et son parc sont à la sortie de la ville en direction de Epernon. Il date de 1375. François 1er y mourut de septicémie et Napoléon y passa sa dernière nuit avant son départ pour Sainte-Hélène. La route ondule sur le versant nord la vallée boisée de la Gueville, une rivière prenant sa source dans le parc du château de Rambouillet.
Et celui de Maintenon...
J'arrive à Epernon, une petite ville pittoresque. Je quitte la vallée pour un plateau, peu après Hanches. Les champs à perte de vue me rappellent que je suis bien dans la Beauce, grande région céréalière. La longue descente me mène dans la vallée de l'Eure. Au fond de la vallée se trouve Maintenon et son château. Sa construction s'étale sur cinq siècles à partir du XIIème. La demeure de Madame de Maintenon est entourée d'eau, celle de l'Eure et de la Voise, un de ses affluents. Un golf a été installé dans le parc, derrière le château.
Belle vue sur la vallée de l'Eure...
Au fond, un aqueduc dont la construction a démarré sous Louis XIV, reste inachevé. Je quitte la grande route de Chartres et ses champs à perte de vue pour une petite route, bien plus agréable et beaucoup plus calme. Elle remonte le cours de l'Eure. Le paysage, bucolique à souhait offre de belles vues sur la vallée. La route se fraie un chemin entre la ligne de chemin de fer et la rivière. Cette vallée fait le bonheur des pêcheurs et des promeneurs en quête de calme. Les oiseaux chantent à l'unisson sur tout le parcours et dans ces villages tout en longueur. Les odeurs de barbecue viennent flatter mes narines en cette fin de matinée.
Une vallée très boisée...
A Saint Priest, je quitte cette vallée pour le plateau. La longue montée laisse apparaître peu à peu les flèches de la cathédrale de Chartres au loin, tandis que les champs réapparaissent. La route à nouveau large, sans haie autour, laisse passer un vent défavorable qui me ralentit sur la fin du parcours. Les 100 kilomètres sont passés à l'entrée de Chartres. Le brouhaha citadin reprend le pas sur les oiseaux.
Première vue des flèches de Chartres...
J'arrive à nouveau au bord de l'Eure, au pied de la Cathédrale. Je passerai devant demain matin. Au total 104 kilomètres aujourd'hui avec les trois couleurs bleu, jaune et vert. Le bleu du ciel, le jaune de ces champs de colza en fleur et des tapis de pissenlits au bord des routes, et le vert de cette végétation qui renaît après une longue hibernation...
Carte de l'étape:
Profil de l'étape:
Ambiance sonore du jour:
En pleine campagne...
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Par xavier schmitt le 24 Mai 2010 à 20:00
Chartres - Sargé-sur-Braye 86 kms
Paris - Sargé-sur-Braye 190kmsLe Perche me tend..la perche !
Lundi 24 Mai 2010, la chaleur matinale et le peu de vent laisse présager une journée estivale sans aucun nuage à l'horizon. Je démarre sur le parvis de la Cathédrale. Plusieurs groupes de personnes se rassemblent pour célébrer la Pentecôte, des ecclésiastiques mais aussi des scouts.
La Cathédrale, classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO...
Les touristes sont aussi présents autour du monument. Ses deux flèches sont visibles à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. Adossé à la vieille ville, le parc qui l'entoure offre un point de vue sur la vallée de l'Eure qui coule à ses pieds.
La Halle aux Légumes...
La cathédrale est sans doute l'une des plus belles et des plus connues dans le monde. Avec ses deux flèches qui culminent à plus de 110 mètres, elle est un joyau de l'Art gothique. Les petites rues du centre historique me mènent ensuite à la halle aux légumes, construite en 1898 suite aux pétitions des maraîchers qui souhaitaient un espace couvert.
Un Moulin sur la Rivière Eure...
Un peu plus loin, la Place du Cygne offre une ombre grâce à ses platanes, la fraîcheur très appréciée des chartrains, à coté de la fontaine. Je quitte le centre de la ville par la place des Eparts, point de croisement des routes du Mans, de Tours et de Evreux. Je pars en direction de Illiers en passant par Lucé. Les faubourgs sont rapidement dépassés pour arriver à la rocade. Aussitôt cette dernière passée, ce sont des champs à perte de vue qui vont longer ma route. Cette Beauce, grenier de la France comme on l'apprenait à l'école, n'offre pas beaucoup de relief.
Des belles couleurs dans les champs...
Le vent est favorable à ma progression sur cette route très large avec son revêtement de très bonne qualité. Je dépasse régulièrement les 25kms/heure, voire les 30 ! Les champs de Colza et d'orge entourent la route qui serpente un peu. A Pont-Tranchefêtu, je passe la rivière Eure. Un moulin auquel est adossé un marronnier, apporte un ambiance bucolique à ce lieu. Toujours pas un nuage en vue et la chaleur est de plus en plus présente. Dans mon dos, les flèches de la cathédrale disparaissent un peu plus dans la brume de chaleur qui s'installe. J'arrive à Illiers Combray à 10h30 après 25 kilomètres.
Arrivée dans l'ancien Comté du Perche...
Cette cité est la première à avoir modifié son nom suite au roman de Marcel Proust "A la recherche du temps perdu" dans laquel il y mentionnait "Combray". Pour le centenaire de sa naissance et en hommage à cet auteur qui venait souvent dans cette cité, la ville a rajouté "Combray" à son nom originel "Illiers". Je prends ensuite la direction de Brou, à 12 kilomètres de là. Je m'y arrêterai pour la pause du midi.
L'ancienne Commanderie d'Arville...
Le paysage ne change guère, avec ces champs à perte de vue. Seul le relief commence à faire quelques ondulations, signe du Perche qui se rapproche. La chaleur de la mi-journée est omniprésente. Je cherche un endroit à l'ombre pour manger. Etant à peine à mi-chemin de l'étape du jour, je repars dès mon repas avalé. Me voilà dans le Perche. Le paysage change; Les champs sont plus petits, les bois plus présents ainsi que les pâtures. Les vaches me regardent passer ; je ne suis pas un train pourtant ! Je change de département après La Chapelle-Royale. Me voilà en Loir-et-Cher. Les villages sont espacés de plus de 10 kilomètres; il ne faut pas tomber en panne! Seules quelques fermes peuplent ce paysage entre pâtures bois et champs. J'arrive à Arville. Là, une ancienne commanderie attire quelques visiteurs...
Le paysage vers Mondoubleau...
Ensuite la route décrit de belles courbes sur un relief de plus en plus marqué. A Saint-Agil, je refais le plein des gourdes qui se vident rapidement avec cette météo estivale. Les voitures se font très rares cet après-midi. A Mondoubeau, de beaux donjons subsistent d'un passé moyenâgeux. Cette région a vu partir de nombreux migrants pour l'Amérique dès le 17ème siècle. Ils allaient peupler la Nouvelle-France, actuellement la région de Montréal, au Canada. Il ne reste que quelques kilomètres pour atteindre Sargé-sur-Braye, aux confins de la Sarthe et du Loir-et-Cher. Après 86 kilomètres sous le cagnard, j'arrive au camping. Très calme au bord d'un plan d'eau et pour cause, je suis le seul ! Une bonne nuit pour bien repartir vers Bourgueil demain....A suivre...
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Par xavier schmitt le 25 Mai 2010 à 20:00
Sargé-sur-Braye - Bourgueil 106 kms
Paris - Bourgueil 296 kms
Un Bon Cru !Mardi 25 Mai 2010
Le réveil par le chant des oiseaux est très agréable. Le ciel est à peine voilé par quelques cirrus et rayé par les traînées des avions en altitude. Le vent est très faible pour l'instant. Je pars vers 9h00 vers Savigny-sur-Braye. La route ondule dans la vallée de la Braye. Les pâturages alternent en permanence avec les bois. Je passe de la rive gauche à la rive droite, à Bessé. Non loin de là, se trouve le château de Courtanvaux datant du 14ème siècle.Un Château avec vue imprenable sur la vallée du Loir...
La route devient large mais aussi très fréquentée. Tous les véhicules s'écartent largement en me doublant, bien ! Les longues lignes droites se suivent. Me voilà à Pont-De-Braye, au confluent de la Braye et du Loir. Je passe dans le département de la Sarthe. Le parcours oblique plus vers l'ouest et le vent devient défavorable. La chaleur est très présente mais les nuages commencent à cacher le soleil. Le ciel est noir devant moi ; ça sent l'orage !
Le Loir, à Poncé sur Loir...
A Poncé sur Loir, un beau château est à l'entrée du village. Les maisons sont toutes construites en pierre de taille... Après quelques kilomètres, voilà La Chartre-sur-Loir. Je repasse sur la rive gauche du Loir, sous les yeux de la statue de Jeanne d'Arc qui surveille la ville. Le ciel devient menaçant et le vent souffle en rafale ; pas bon signe quand les premières gouttes tombent !
La Statue de Jeanne D'Arc qui veille sur la ville de La Chartre-sur-Loir...
A Marçon, je tourne vers Vouvray-sur-Loir pour prendre une route plus calme. Un arrêt bus et je met l'imperméable quand il commence à pleuvoir vraiment. Mais ça n'est que la queue de l'orage qui passe un peu plus au sud. La route est détrempée par cette pluie d'été à Château-sur-Loir. Encore quelques kilomètres et je quitte cette vallée pour bifurquer vers Chateau-La-Vallière.
La Vallée du Loir sous la pluie...
La route s'élève à Saint-Aubin-le-dépeint, toujours sous la pluie, vers un plateau légèrement vallonné. Je passe dans le département de l'Indre-et-Loire. Peu avant Couesmes, la pluie s'arrête. La chaleur emmagasinée depuis ces derniers jours ressort de terre, libérant des parfums très agréables dans les bois que je traverse. Le vent toujours défavorable me laisse avancer à bonne allure.
La région est très boisée...
Il est midi passé quand j'arrive à Château-La-Vallière. Casse-croute au bord de la retenue d'eau où je suis seul. La Chaleur plombe pendant ce moment de repos. Il ne reste que 35 kilomètres à parcourir. La route s'enfonce dans les bois, puis les prés refont leur apparition. Les pâquerettes ont pris place aux bords des routes, exit pissenlits et boutons d'or ! Les vergers occupent aussi le paysage.
Par ici les bons vins !!!
La route décrit de belles courbes sur un relief très vallonné. Il ne me reste que 15 kilomètres lorsque j'arrive à Gizeux. Un beau château à l'écart du village attire quelques visiteurs. La route amorce une très légère descente vers Bourgueil. Je file toujours à bonne allure, malgré les 100 kilomètres dépassés. Sur les côtés de la route, des publicités pour les domaines des vins de Bourgueil précèdent les vignes elles-mêmes.
Les vignes de Bourgueil...
Les vins de Bourgueil ont été rendu célèbres par Ronsard, Balzac et Rabelais. Les cépages cultivés sont Cabernet-Franc et Cabernet-Sauvignon. Me voilà enfin à Bourgueil, Patrie de l'acteur Jean Carmet. Sa maison natale, à coté de l'office de tourisme, est aujourd'hui transformée en Maison du Vin.
La maison natale de Jean Carmet, transformée en Maison Des Vins...
Il exigeait sur chacun de ses tournages qu'il y ai du Bourgueil à table. La ville lui est reconnaissante. Une Place porte son nom, ainsi qu'un espace culturel. Je quitte le centre-ville pour le camping à quelques encablures de là. 106 kilomètres d'une météo changeante mais moins lourde qu'hier. Demain je passe la Loire, direction les Deux-Sèvres et Parthenay...
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Par xavier schmitt le 26 Mai 2010 à 20:00
Bourgueil - Parthenay 109 kms
Paris - Parthenay 405 kms
Mercredi 26 Mai 2010,
Que de l'eau, malgré le Bourgueil et le Chinon !
Le ciel est couvert ce matin. Le vent d'ouest souffle légèrement. Je pars plein sud en direction de Chinon. A quelques kilomètres de Bourgueil, j'arrive à Port-Boulet. Aussitôt voilà la Loire, dernier fleuve sauvage d'Europe. Elle est large à cet endroit, plus de 500 mètres. Il y a beaucoup de courant et de tourbillons dans le plus grand fleuve de France.La Loire, vers Port-Boulet...
Les bancs de sable bougent constamment. Un arbre semble avoir pris racine dans l'eau. Mais en fait, c'est le niveau de l'eau qui est monté. De l'autre côté de la rive se trouve la centrale nucléaire de Chinon. La particularité de cette centrale est la taille modeste des tours, dictée par les contraintes environnementales et la proximité des châteaux de la Loire.
La centrale nucléaire de Chinon, qui utilise la Loire pour refroidir ses réacteurs...
Un peu plus loin un village porte le nom d'une céréale, Avoine, original ! Il ne reste plus qu'a trouver Blé, Orge, Colza ou autre Maïs ! Chinon approchant, voilà les premières vignes de son vignoble AOC. La route vient longer la Vienne. Cette rivière se jette dans la Loire à quelques kilomètres de là, à Candé-St-Martin plus précisément. Elle a aussi beaucoup de débit actuellement.
Le Vignoble de Chinon...
Une gabarre, bateau à fond plat, se trouve amarrée au milieu de la Vienne. Ces bateaux permettaient jadis de naviguer sur la Loire, étant très peu profonde par endroits. La navigation était donc toujours possible. Direction plein sud maintenant, vers Loudun. La route remonte lentement la vallée du Négron.
Une Gabare sur la Vienne à Chinon...
A quelques kilomètres se trouve la Devinière, la demeure de Rabelais devenue un musée. Voilà la Vienne ; ce coup-ci, c'est le département ! Je m'écarte un peu de la grande route pour couper court, en évitant Loudun. La route est beaucoup plus calme dans cette campagne sans relief, avec des champs à perte de vue et quelques bois par endroits. Ça et là, un château planté dans le décor.
Vue Générale de Chinon, baignée par la Vienne...
Il est midi lorsque j'arrive aux Trois-Moutiers. Je repars après la pause, mais la route commence à s'élever vers une foret. Je passe à ce moment le méridien de Greenwich. C'est ce méridien portant le nom d'un quartier de Londres (son Origine) qui fût préféré au Méridien de Paris pour donner l'heure au monde entier. Les bois sont très calmes en ce début d'après-midi. Pas un bruit, pas un oiseau pour chanter !
Un Chateau, à la sortie sud de Chinon...
Le ciel commence à s'assombrir au loin. Me voilà à Glénouze lorsque quelques gouttes tombent. Mais ça ne durera pas longtemps. C'était la queue d'une averse tombée quelques minutes plutôt. La route est détrempée en arrivant à St-Laon. Le soleil fini par la sécher en quelques kilomètres. Je passe maintenant dans le département des Deux-Sèvres.
A Avoine, je croise le tracé de "La Loire à Vélo", initiative de plusieurs conseils généraux pour promouvoir le tourisme en circulation douce, à faire en famille !
Le ciel s'assombri de nouveau et le tonnerre gronde. Pas bon signe ! A peine le temps d'enfiler l'imperméable que les grosses gouttes tombent, mais heureusement juste après avoir photographié le château de Oiron. Je suis trempé lorsque je trouve enfin un abri de fortune. Après quelques minutes, je repars vers Taizé. Le paysage est complètement bouché par cette pluie qui redouble. Un deuxième arrêt s'impose ; cette fois dans une cabine téléphonique ! Impossible de faire des photos du paysage dans ces conditions.
Changement de département...
Le relief devient très vallonné en s'approchant de Airvault. Les champs majoritaires il y a encore quelques kilomètres ont laissé place aux pâturages. Une troisième averse en arrivant à Airvault m'oblige à un nouvel arrêt, dans un abris-bus cette fois-ci. Au bout de quelques instants, je prends la direction de St-Loup-sur-Thouet en longeant la voie ferrée. Par endroits, la route s'en éloigne pour gravir de belles côtes.
Le château de Oiron, sous un ciel de plus en plus menacant...
Les jambes commencent à fatiguer après plus de 90 kilomètres. La vitesse diminue un peu. Le ciel se dégage enfin à 10 kilomètres du terme de l'étape. Il réchauffe instantanément l'atmosphère. Un nuage de vapeur d'eau s'échappe de la route. Elle est maintenant sèche et mes habits commencent à sécher eux aussi, à mon arrivée à Parthenay.
Beaucoup de déclivité dans la ville...
La ville située sur une butte a comme point culminant l'église Saint-Laurent. A ses pieds coule la Thouet. Le centre ville est entièrement piéton. A mon arrivée, c'est la fin du marché. J'entends par endroits des gens essayer de négocier les prix. Me voilà au camping, à la base nautique de la ville après 109 kilomètres sur le thème de l'eau...Malgré le Chinon que je n'ai pas dégusté ! A suivre, demain l'arrivée à La Rochelle en passant par les marais Poitevins...
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