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Etape16-Banyuls sur Mer(66)-Cadaqués(Espagne)
Ola España !Dernière étape du périple entrepris voilà deux semaines depuis le parvis de Notre-Dame de Paris. Beaucoup de vent cette nuit, mais moins au réveil. Le ciel est légèrement brumeux, aujourd'hui lundi 27 Juillet. Après un petit déj sur une terrasse, je pars donc en direction de Cerbère, dernier village avant la frontière espagnole.Les premières villas, sur les hauteurs de Cerbère, et fond, le Col des Balitres, frontière espagnole...
La route s'élève et serpente entre les vignes. Je rencontre des cyclistes, qui étaient présents dans le même camping à Banyuls. On aperçoit sur la gauche des petites criques, mais les chemins pour y accéder sont rares... une réserve naturelle marine longe la côte depuis Banyuls et jusque Cerbère.
Cerbère et les Albères en fond....
Après dix kilomètres j’atteins Cerbère, ce village ayant prospéré par le fret ferroviaire, la gare fut dessinée par les bureaux Eiffel. Elle est le terminus français et espagnols pour des raisons de différence d'écartement des rails entre les deux réseaux ferrés. Certains quais de la gare sont dédiés aux trains espagnols et d'autres quais, aux trains français. Le transbordement des marchandises sur wagons différents est une activité importante, avec le tourisme...
La ligne blanche verticale représente la frontière, un pied en Espagne et l'autre en France...
Pour atteindre la frontière il faut sortir du village par le sud, et gravir le Col des Balitres, passer devant le Phare du Bout Du Monde, entièrement autonome grâce à ses cellules photo-voltaïques. La route s'élève donc à plus de 160 mètres d'altitude au niveau de la frontière, le col des balitres. Les postes de douane sont à l'abandon, depuis l'ouverture des frontières.
A défaut du panneau "Espagne"..., absent à la frontière...
Juste après la frontière je bascule vers Portbou, au bord de la mer, avec 4 kilomètres de descente. La route semble en meilleur état qu'en France, malgré une largeur minimale permettant le croisement des voitures. Pour remplir la gourde avec de l'eau à une fontaine, pas de problème tout le monde parle aussi français dans ce premier village espagnol. La chaleur commence à se faire sentir. Pour la suite, direction donc LLançà (prononcer Lianca) la route est entièrement refaite, mais il faut quand même appuyer sur les pédales!
L'Espagne derrière moi, avec Portbou.
Devenue large et bien roulante malgré la déclivité, aucun véhicule ne me frôle dans l'ascension. Je passe dans les tunnels, m'évitant une ascension bien plus longue. La route redescend ensuite sur Coléra. Les cyclistes rencontrés plus tôt sur le parcours m'ont dépassé lorsque je faisais le plein de la gourde. Ils étaient arrêtés pour souffler un peu. Je m'arrête aussi pour discuter avec eux.
El Port del Selva, station balnéaire....
Ils sont québécois tous les deux. Ils ont entrepris de rallier Marseille à Barcelone, en suivant la côte. Avec leur accent à couper au couteau, ils me racontent qu'ils ont déjà fait la côte ouest des Etats-Unis ainsi que le Québec. Leurs vélos ont souffert durant le voyage en avion, résultat un pédalier cassé pour elle et un problème de jante pour lui...
Me voilà arrivé au bout du parcours....
On repart ensuite, chacun à son rythme. Moi, m'étant délesté de la remorque, j'avance plus vite qu'eux. Mais on devrait sûrement se croiser à nouveau vers Cadaqués, terme de leur étape du jour. Malgré les quelques nuages, la chaleur est bien présente en fin de matinée.
Vue du village de Cadaqués, avec son église Santa Maria...
J'arrive à Llançà pour la pause casse-croûte de la mi-journée. A la terrasse d'une café, j'en profite pour faire recharger mon téléphone... En espérant que la batterie de l'appareil photo tienne jusque Cadaquès (je n'avais pas pris le chargeur...). La route longe le front de mer, en serpentant, entre les villas jusque El Port del Selva, très belle station balnéaire, exposée vers le nord-ouest, sur le Cap de Creus.
Une rue typique dans le centre de Cadaqués...
La route de Cadaqués file plein sud, mais elle commence à serpenter en s'élevant sur le relief le plus oriental des Pyrénées. L'ascension durera quelques sept kilomètres sous une chaleur accablante cet après-midi. Mais arrivé en haut, quel point du vue sur le village blanc et bleu de Cadaquès! Situé en contrebas, il semble comme acculé à la montagne, et tourné vers la mer.
La couleur de l'eau, entre bleu clair et turquoise....
C'est ce relief, le rendant difficile d'accès, qui l'a protégé d'une urbanisation galopante. Ce village de pécheurs, le plus à l'est de l'Espagne a attiré beaucoup d'artistes comme Salvador Dali, Pablo Picasso, pour les plus connus. Il est vrai que le charme intemporel de ses rues étroites avec ses fleurs comme tombant du ciel sur les murs blanc est indéniable. Les rues du centre ne sont pas carrossables, il s'agit de pierres, la visite ne peut se faire qu'à pied.
Dernière photo pour immortaliser mon passage à Cadaqués, terme de ce périple estival...
A bientôt, pour de nouvelles aventures sur les routes de France....
Carte du parcours:Profil de l'étape:
Tags : cadaques, route, village, frontiere, espagne, cerbere, llanco port, bou, selva, gare, train, catalogne
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